mardi 28 juin 2016

Convoyage : seconde partie

Port de Cassis
De retour à Paris, il nous faut organiser rapidement la suite du convoyage. En effet, le port de Cassis facture 70 € la journée pour notre bateau. 
Gloups, nous découvrons le prix des campings de luxe de la voile. Et pour ce prix les douches ne sont pas comprises, elles sont au bout du quai vers l'entrée du port.  

Certes le site est joli, mais la facture sera salée ; nous allons devoir y rester 10 jours le temps d'avoir une meilleure météo et un nouvel équipage. 

Le port est minuscule, sans place de parking (il y en a très peu), et bondé de touristes qui vous prennent en photo. Tôt le matin, ce sont des cars de touristes asiatiques qui se promènent en centre ville. La capitainerie acceptera que l'on stationne la voiture devant leurs locaux afin de pouvoir charger / décharger.

Pour le second round, on prendra le train depuis Paris, et de la gare de Cassis ce sera du stop pour descendre sur le port. Je récupère notre titre de navigation laissé à la capitainerie, change le cordage des deux bastaques, fais le plein d'eau et déjà c'est la nuit. 

On partira finalement vers 7h du matin le lendemain, soit le 28 juin.
La nouvelle équipe est composée de Niaz, Steven et moi même. Niaz est russe ; jeune entrepreneur il vient de boire le bouillon avec son agence de voyage à Paris. Il veut faire un break. Steven, son ami, a déjà navigué et veux passer son brevet de capitaine 200. Patricia n'a pas encore ses vacances, elle me rejoindra en juillet. Etant professeur de mathématiques et ne corrigeant pas le Bac cette année, je suis libre comme l'air pour ma part.

J'avais passé une annonce sur Internet afin de trouver une équipe, et je ne connaissais donc pas mes deux coéquipiers.
Port de Saintes-Maries-de-le-mer
On sort de Cassis sans souci, en admirant les calanques, direction plein ouest. On n'a pas fait de plan de navigation, mais la météo est bonne et le vent modéré. En discutant avec l'équipe, je constate que l'on est sur la même longueur d'onde : on navigue cool, et on verra bien ce soir où l'on sera. Vers 16h on passe en face de Fos sur Mer. Analyse des cartes, tour de table des ports que l'on connaît (moi je n'en connaît aucun dans le coin) et décision : on rejoindra Saintes-Maries-de- la-mer. 
Arrivée vers 20h30, la capitainerie est fermée. On n'avait pas pensé à les appeler en mer. 

Deux places sont libres en entrant sur la droite, mais impossible de rentrer dedans en marche arrière. Le vent de travers et ma méconnaissance du bateau font que l'on dérive sur les pieux à bâbord ou sur les rochers à tribord. Heureusement le voisin nous aide, et finalement je rentre en marche avant. C'est acrobatique pour descendre sur le quai car la passerelle est rangée bien au fond de l'atelier. On utilise une pédale improvisée sur le chaumard pour monter.

Le port est petit, mais convivial, avec de grandes douches gratuites, une grille qui ferme les accès aux pontons. La ville est animée en ce mois de juin, il y a des spectacles dans les bars-cafés pour notre plus grand bonheur.

Vers 23h, une personnes vient nous voir sur le quai ; c'est la capitainerie qui a été prévenue de notre arrivée. On donne les papiers du bateau, et rendez-vous demain matin pour payer les frais de ports. Ils seront trois fois moins chers qu'à Cassis.

Sans pilote automatique, nous nous sommes relayés 24h/24 à la barre. Heureusement que l'on était trois pour le faire. Il serait donc bien de trouver le moyen de mettre en marche ledit pilote automatique, mais la fatigue est là, et l'on a pas le
temps de tout faire.
Boitier de contrôle du pilot auto (en bas)
Après avoir suivit les fils électriques, on s'apercevra bien plus tard que le pilote est branché sur la même alimentation que la pompe de cale. Avant de lancer le pilote, on devait aller sous le lit pour enclencher le disjoncteur de la pompe de cale. Pas pratique du tout.

Ce que l'on retiendra de cette expérience :

  1. Ce serait bien de comprendre comment fonctionne le pilote automatique. Le mode d'emploi ne donne aucune indication pour savoir comment il est branché sur notre bateau.
  2. Il va falloir comprendre comment manœuvrer le bateau au port en marche arrière.
  3. Appeler systématiquement les ports avant 17h, ce serait mieux pour leur organisation et la notre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire